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Par les temps qui courent, l'univers en expansion nous prête encore son début et sa suite avec balcon sur notre temps, dernière porte à gauche au fond du couloir avant l'automne.

 

Le monde avance par touches. Ma bande dessinée aussi : elle est celle d'un peintre, taillée à l'os. Cette première page est aux prémisses du paysage, sans héros, avant la technique alors que les volutes du crayon mégotent son écriture, que la couleur, la bouche pâteuse, se taille un avenir à coups de couteau en sortant de la case.

 

Il y a le papier blanc des falaises. L'enfant à la houppette et son demi-loup de coton attend que la barbe lui pousse avec de la bouteille ad hoc.

 

A ce jeu, le punk ne gagnera qu'une petite coupe, hérissée en un cri coloré vers le plafond de verre, quand l'on cueillait les oreilles à la saison des citrons coupés et des Hollandais pressés.

Puis vint l'heure de se battre, cet interminable faux plat, en danseuse jusqu'au col de la femme.

Elle donne de l'eau et des enfants. Elle s'abîmera dans la série à force de fuir dans les draps du calendrier et de se chercher un avenir à coups de dos tourné.

 

Le visage est le réceptacle des âges de l'homme : Tintin, le punk, le boxeur et le vieux philosophe qui, sur son socle, se ride d'antiques pensées de marbre.

Les cheveux bandés vers la cible sont retombés dans la barbe blanche, inévitablement attirée vers la terre telles les racines du visage.

 

Le paysage est le décor de nos aventures, il aime poser nu, une feuille sur le sexe.

J'ai pisté ce cyprès qui courait dans l'horizon, puis par ce chemin. Il m'amena sur cet épilogue de pierre. Petit cimetière à la tombe unique, avec ces flammes conifères et son muret qui feint le mystère.

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